Solium Infernum épisode 1 : Vare, legiones redde
Après le règne Armageddon Empires, succès inattendu de 2007, auquel il ne manquait qu’un mode multijoueur, voici venu le temps du généralat de Solium Infernum, la dernière création de Cryptic Comet.
Solium Infernum vous propose d’incarner un prétendant au Trône des Enfers (Solium=Trône). Pour accéder au dit Siège, votre Avatar devra se faire élire par ses pairs, le résultat du scrutin étant fonction de son prestige accumulé, et parfois du succès de manœuvres diplomatiques visant à renverser l’issue du vote.
Les points de prestige s’acquièrent principalement par le contrôle de sites de pouvoirs, la détention de certaines reliques, les succès militaires et l’étendue de son territoire lors du vote. Le lieu des affrontements est une bonne vieille carte hexagonale « torique », le Sud est connecté au Nord et l’Est à l’Ouest. Vos Légions, appuyées par des Prétoriens uniques et des artefacts rares, vont s’y disputer territoires et lieux de pouvoirs. Un protocole strict et complexe régit les affrontements, rendus inévitables par l’exigüité de la carte.
Les troupes et les objets s’acquièrent au Bazaar par adjudication au plus offrant, les Âmes, le Sang, le Feu et l’Obscurité faisant office de monnaie. Certains pratiquent aussi le vol et le débauchage, dit-on…
Techniquement, on est devant untour par tour simultané, permettant l’affrontement de six joueurs maximum. La durée typique d’une partie normale est d’environ 60 tours, un tour ne prenant que quelques minutes à jouer, même en fin de partie (mais il vaut mieux passer plus de temps à réfléchir, surtout en multi).

Pour l’instant je n’ai pratiqué que le jeu Solo et commencé un PBEM, je manque donc de recul pour prononcer des jugements définitifs. La réalisation est archaïque, je suppose qu’il a été codé en boustrophédon, et il nous affiche un vaillant 1024*768, que j’ai un peu de mal à trouver sur mon LCD 16/10 24″ 2ms… Je dois admettre qu’on s’y fait vite, sauf dans la « vault » et en mode carte, on en reparlera. La qualité de l’iconographie et la cohérence artistique compense, même si je peste de ne pas pouvoir admirer les images avec une résolution moins minimaliste. L’interface est correcte, on accède rapidement et intuitivement à la plupart des menus et des informations. De ce coté-là, il y a eu de gros progrès par rapport à AE.
À chaque tour, le joueur dispose de quelques actions, comme déplacer une légion, enchérir au Bazaar, lancer un sortilège, activer le pouvoir de certaines reliques ou parchemin, entamer une action diplomatique, demander des tributs… Par défaut, on dispose de seulement 2 actions, qu’il faut donc sélectionner avec le plus grand soin. Certains pouvoirs permettent de monter ce nombre à 3, exceptionnellement à 4, le maximum théorique étant de 6.
Les Légions constituent la base de vos forces, on peut leur adjoindre des renforts comme les Praetors, des artefacts, des cartes tactiques. Vous aurez très peu de Légions sous vos ordres (maximum entre 3 et 5, typiquement 2 ou 3), et vous devrez les gérer minutieusement. Je vous laisse imaginer le scénario où l’un de vos adversaires vous dérobe une légion ou un Praetor patiemment entraîné, juste avant un assaut décisif…
Les Praetors peuvent agir en dehors des Légions, notamment lors de défis de Champions initiés par les Vendettas.
Il est temps de rentrer dans les détails, là où se cachent les Diables. Déjà bricolons-nous un Avatar prometteur.
Conception de l’Avatar
On dispose d’un capital de 30 points pour concevoir son poulain. Le portrait choisi n’influe pas sur les caractéristiques. Les « Attributes » vont structurer fortement l’Avatar, lui conférant son style principal. Il y a 7 niveaux possibles (de 0 à 6), dont le surcoût double à chaque niveau supplémentaire (l1:2, l2:2+4, l3:6+8, l4:14+16…). Il sera possible de monter les niveaux des Attributs pendant la partie au prix d’une action et de nombreuses ressources, ainsi qu’avec certains pouvoirs de reliques, de parchemins…
Martial Prowess : permet de créer des cartes tactiques, qui donnent un bonus aux Légions qui en disposent. Augmente également le nombre maximum de Légions disponibles. Accroît le prestige apporté par les combats gagnés, et certaines caractéristiques militaires.
Cunning : Donne l’accès aux sorts de corruption, de vol, de confusion et de contrôle. La puissance de cette voie est magnifiée par le fait qu’on peut la déchaîner contre n’importe quel adversaire, sans passer par une Vendetta.
Intellect : Favorise globalement l’accès à la magie, notamment celle permettant d’acquérir de l’information sur ses adversaires. Beaucoup de caractéristiques sont masquées à ses adversaires.
Wickedness : Donne l’accès à la magie de destruction
Charisma : Augmente les tributs versés par ses Minions
À haut niveau (>= 4, soit 30 points minimum…), Cunning, Intellect et Wickedness donnent 1 ordre supplémentaire.
L’ « Infernal Rank » (de Lord à Prince) déterminera des priorités lors de conflits à égalité (par exemple lors des enchères au Bazar), mais surtout durcira fortement les conditions des vendettas pour le moins bien classé.
Le « Public Objective » donnera un important bonus de points de prestige (30) si celui est atteint. Selon sa difficulté, il coûte ou apporte des points de design.
Enfin les « Perks » attribuent des bonus/malus dans les domaines les plus variés.
Lancement d’une partie
On peut maintenant se lancer un petit Solo. Les cartes sont petites (c’est une caractéristique fondamentale du jeu, tout est petit et en petite quantité), 14 x 12 hexagones pour une carte normale. C’est peu, mais trop pour la résolution, et on doit « scroller » pour découvrir la carte intégralement. Dommage, il est difficile de se faire une vue d’ensemble.